Pour le grand public, l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) l’art apparaît comme une révolution récente, une rupture avec la tradition artistique rendue possible par les nouveaux logiciels d’IA générative.
Pourtant, notre ligne du temps interactive qui retrace l’usage de l’IA dans l’art révèle un paradoxe : l’utilisation de l’IA dans l’art s’inscrit dans une histoire déjà longue, faite d’expérimentations, de révolutions silencieuses et de remises en question fondamentales.
Pionniers des années 1960, première exposition majeure et création de AARON par Harold Cohen
Dès les années 1960, soit un demi-siècle avant la sortie de ChatGPT et Midjourney, des artistes pionniers exploraient déjà les possibilités de l’informatique créative, posant les bases d’un art génératif aujourd’hui omniprésent.
Dès 1968 avec “Cybernetic Serendipity” on peut visiter la première grande exposition internationale consacrée à l’art cybernétique, électronique et informatique. Organisée par la critique d’art Jasia Reichardt, elle s’est tenue à l’Institute of Contemporary Arts (ICA) de Londres du 2 août au 20 octobre 1968.
Le terme de “cybernétique” désigne alors une utopie où machines et humains pourraient collaborer dans un dialogue fécond.
Dans les années 1970, Harold Cohen (1928-2016) crée AARON, une intelligence artificielle capable de produire des dessins, ouvrant un dialogue inédit entre l’artiste et la machine.
Les années 1990 : la machine bat l’homme (aux échecs)
Les années 1990 marquent un tournant majeur avec l’explosion des capacités de calcul. En 1997, la victoire emblématique de Deep Blue contre Garry Kasparov aux échecs symbolise cette montée en puissance de la machine, suscitant de nouvelles questions sur la créativité et l’intelligence.
Dans les années 2010, le deep learning bouleverse à nouveau la donne artistique : en 2015, Deep Dream de Google fait sensation avec ses images surréalistes et hallucinatoires, immédiatement adoptées par des artistes fascinés par ces nouvelles frontières visuelles.
L’IA devient artiste… ou presque : première vente aux enchères chez Christie’s
L’année 2018 est un jalon majeur pour la reconnaissance du marché de l’art IA. Le « Portrait d’Edmond de Belamy » se vend chez Christie’s pour 432 500 $, posant publiquement la question de la notion d’auteur, de création et d’authenticité dans l’art.
Avec l’installation immersive « Machine Hallucinations » de Refik Anadol (né en 1985) en 2019, l’art génératif passe à une dimension sensorielle inédite, où le spectateur devient acteur d’une expérience artistique totale.
Les années 2020 : l’IA générative se démocratise et fait une percée dans le marché de l’art
Depuis 2021, les modèles génératifs sont accessibles à tous, devenant ainsi de véritables collaborateurs créatifs démocratisés auprès du grand public.
Cette révolution se confirme en 2025 avec une vente historique entièrement dédiée à l’art IA chez Christie’s, où 37 % des acquéreurs étaient des nouveaux venus et 48 % issus des générations Y et Z. Ce phénomène témoigne clairement de l’émergence d’une nouvelle classe de collectionneurs et d’une profonde transformation du marché artistique.
C’est précisément dans ce contexte dynamique que s’inscrit l’exposition ART(?)IFICIAL INTELLIGENCE, organisée par la Maison de l’Image chez Seed Factory à Bruxelles.
Découvrez plus en détail cette chronologie de l’IA dans l’art dans notre ligne du temps interactive et visitez l’exposition ART(?)IFICIAL INTELLIGENCE jusqu’au 30 juin 2025.
Pourquoi cette ligne du temps de l’IA dans l’art ?
Chez Antidote, nous croyons qu’il est essentiel de replacer les outils d’IA dans leur contexte.
Comprendre d’où vient l’IA, c’est mieux en saisir les enjeux, éviter les peurs irrationnelles… et se donner l’opportunité de l’utiliser avec plus de créativité, d’audace et d’esprit critique.
Cette ligne du temps interactive :
- retrace plus d’un demi-siècle d’évolution artistique et technologique ;
- illustre des moments-clés qui ont redéfini le rapport entre machines et imagination
- propose des repères accessibles pour les curieux, les créatifs, les professionnels et les sceptiques.
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Cet ligne du temps s’inscrit dans notre démarche plus large : aider les entreprises et les créateurs à comprendre, décider, et mettre en œuvre des stratégies digitales éclairées, dans un monde où l’IA est désormais partout.
Si vous souhaitez explorer comment l’IA générative peut enrichir vos projets créatifs ou stratégiques, faites appel à l’agence Antidote pour un accompagnement personnalisé en IA générative.
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