La pollution numérique fait référence à l’ensemble des répercussions environnementales causées par l’industrie informatique, incluant les émissions de gaz à effet de serre, la pollution chimique, la diminution de la biodiversité, et l’accumulation de déchets électroniques.

Avec le développement des nouvelles technologies au sein d’une société toujours plus connectée, le numérique est aujourd’hui à l’origine de 10% de la consommation électrique annuelle.

Depuis la crise sanitaire de 2020 il a été prouvé que le télétravail s’est fortement développé. En effet, en janvier 2021, 27% des employés travaillaient à distance, un chiffre significatif par rapport aux 4% en 2019. Parmi eux, 80% désirent continuer le télétravail.

Pollution Numérique : Les grands contributeurs

Plusieurs facteurs sont à l’origine de la pollution numérique à commencer par la fabrication des appareils. Contrairement à ce que l’on peut penser, le processus de fabrication pollue davantage que l’utilisation des appareils.

  • Les data centers (centres de données) seraient responsables de 25 à 28% des émissions de CO2. Il est préférable d’éviter la surchauffe alors ces centres de stockage sont équipés d’un système de refroidissement pour entretenir leur bon fonctionnement.

  • Les mails, reçus et envoyés émettent également du CO2 soit 0,3g de CO2 par mail. Dans votre vie personnelle comme professionnelle les mails sont omniprésents en sachant que l’on en reçoit en moyenne 121 par jours cela génère un fort taux de CO2.

  • Jeter ses appareils est également à l’origine de nombreux déchets électroniques, ces derniers rejettent des substances toxiques (plomb, chlore, mercure) ce qui peut nuire à notre santé. En 2019, seuls 17,4 % des déchets électroniques générés ont atteint les centres de traitement ou de recyclage officiels.

Afin de conserver l’état de notre santé mais aussi de notre planète, certaines mesures rapides peuvent être facilement mises en place.

Les leviers d’amélioration pour réduire la pollution numérique

Il existe différents leviers d’amélioration qui peuvent rentrer dans le cadre d’une démarche RSE :

  • Diminuer les pièces jointes et les newsletters, trier ses mails et utiliser un moteur de recherche comme Ecosia contribue à réduire votre empreinte numérique.

  • Mettre ses appareils en veille, regarder les vidéos en adaptant la résolution de vidéo à l’écran utilisé, privilégier des musiques téléchargées ou sur plateformes de streaming audio diminue positivement votre impact sur l’environnement.

  • Garder ses appareils le plus longtemps possible et opter pour des téléphones, tablettes et ordinateurs reconditionnés éviteront le processus de fabrication et par conséquent de nombreuses substances contaminantes pour l’environnement. D’après l’ADEME, doubler la durée de vie d’une tablette ou d’un ordinateur, de 2 à 4 ans, permet de réduire de 50 % leur impact sur l’environnement.

Des réglementations ont également été mises en place afin de contraindre la population à une prise de conscience sur son impact écologique. En effet, la loi du 15 Novembre 2021 a pour objectif d’allier la transition numérique à la transition écologique, en cherchant à atténuer l’impact environnemental du secteur numérique. Elle s’adresse à l’ensemble des parties prenantes, y compris les consommateurs, les professionnels du domaine et les institutions publiques, face à la pollution grandissante générée par le numérique.


Les sites web contribuent également à la pollution numérique. Découvrez les outils pour évaluer l’impact environnemental des sites web.